Du célèbre Cancan, qui sera bientôt inscrit à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel, aux cabarets militant pour les droits des LGBTQIA+, en passant par la scène drag contemporaine, le cabaret est resté, depuis le XIXe siècle, un espace de liberté, de subversion et de créativité profondément ancré dans la culture française. Lieu de spectacle, de transgression et de convivialité, il continue d’incarner un théâtre des possibles.

C’est cet univers que Frédéric Stucin a exploré en Normandie. Plutôt que de capter l’intensité du spectacle sur scène, il préfère révéler ce qui précède ou suit la performance. Les artistes posent hors cadre, dans les coulisses ou les interstices du quotidien, éclairés au flash, dans une atmosphère flottante, presque irréelle.

 

Nous avons eu l’occasion de lui poser quelques questions :

Comment est venue l’idée de ce projet ?

 Je travaille sur le Cabaret à Paris depuis bientôt trois ans (Madame Arthur, Michou, la Barbichette…). J’ai eu envie d’aller voir ce qu’il se passait sur un autre territoire, sachant que l’on peut trouver presque 200 cabarets en France,

Quels furent les enjeux de création autour de votre projet ?

 J’ai essayé de montrer toute la diversité du Cabaret (le traditionnel, le Cancan, les transformistes, les créatures) et de présenter les lieux eux-mêmes. L’exposition a été pensé avec le Directeur Artistique du festival Lionel Charrier et nous avons voulu présenter de grandes images.

Peut-on y lire des traces votre passage à l’École ?

 Je ne sais pas si on peut lire des traces de mon passage à l’ENSLL. Peut-être dans le fait que je travaille à la chambre numérique, ce qui n’est pas une mince affaire technique. 
Vicky Vendôme, artiste de cabaret au Puits Enchanté à Doudeville. Photo extraite de la série Le Chant des Sirènes de Frédéric Stucin

Crédit photo : Frédéric Stucin