Thèse de Marc Khoreich
Sous la direction de Giusy Pisano
Le mercredi 12 novembre 2025,
à la salle Athéna – Maison de la Recherche,
4 rue des Irlandais, Paris 75005
Membres du Jury :
- Mme Réjane Hamus-Vallée, professeure, Université d’Évry-Val d’Essonne / Paris Saclay
- M. Jean-Marc Larrue, professeur, Université de Montréal
- Mme Giusy Pisano, professeure, Université Sorbonne Nouvelle / ENS Louis-Lumière
- M. Emmanuel Plasseraud, professeur, Université de Picardie
- Mme. Isabelle Le Corff, professeure émérite, Université de Bretagne occidentale
- Mme. Sama Waly, réalisatrice et curatrice, enseignante à l’American University of Cairo
Cette thèse explore le jeu d’ighrā’ (séduction en arabe) dans le cinéma égyptien en le considérant non pas comme une simple exhibition du corps ou une provocation visuelle, mais comme une stratégie performative construite à travers le jeu des corps, des regards, des voix et des récits. L’ighrā’ est ainsi analysé comme une forme d’adresse à l’autre, une manière de se rendre visible lors d’une représentation du désir, selon les rapports de genre, de pouvoir et de classe mis en scène. À partir d’un corpus couvrant cinq décennies, cette étude interroge comment cette stratégie du jeu varie selon qu’elle soit portée par une actrice ou un acteur et comment elle évolue au fil des contextes politiques, sociaux et esthétiques. L’enjeu central de la recherche réside dans la compréhension des mécanismes de représentation du désir à l’écran ; comment ils se codifient, comment ils produisent du sens et de l’action, et comment les interprètes peuvent y inscrire des écarts, des résistances ou des détournements. L’approche croise l’analyse filmique, l’histoire culturelle et le témoignage personnel des actrices et des acteurs pour dégager les grandes tendances dans la construction de figures séduisantes au cinéma égyptien. Enfin, cette thèse met en lumière les dynamiques corporelles et symboliques qui organisent la visibilité du féminin et du masculin dans le champ cinématographique tout en révélant les tensions entre assignation et jeu, norme et subversion. L’ighrā’ y apparaît comme un lieu d’articulation entre esthétique et politique, intime et collectif. Il devient un langage à part entière qui dialogue avec la censure, les normes sociales, et les attentes du public.

Photographie : Ismail Yassine lors d’une répétition pour le film Anisa Hanafi en 1954.
Graphisme : Amin Lebiad
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