Mise en avant pour son travail sur le sol basque
Hélène David (promotion photo 1994), fonde sa pratique dans le photojournalisme, qu’elle relie à d’autres formes de représentation, dans le but de changer nos regards sur le vivant. « En immersion, son dispositif d’enquête et de réalisation invite volontiers d’autres auteurs, habitants ou institutions. » (texte issu du site de la Grande Commande)
Son travail a fait l’objet de plusieurs expositions et a rejoint les Archives départementales des Bouches-du-Rhône, l’Arthotèque intercommunale Ouest Provence et le FCAC Ville de Marseille.
Questions à Hélène David :
Que vous a apporté la Grande Commande ?
La grande commande m’a permis de prolonger une démarche autour du vivant, en initiant un nouveau projet dans de bonne conditions. (Du temps, des moyens et une légitimité sur les différents terrains d’enquête). C’était aussi un formidable sésame pour tenter d’habiter cette nouvelle région (Pays Basque Nord), en se reliant aux humains et autres qu’humains, arpenter le territoire, fouiller les fonds d’archives… Enfin, la GC a facilité d’autres partenariats, comme avec le CPIE littoral basque/résidence d’artistes Nekatoenea, et contribué à une large diffusion (CRP des Hauts de France, festival Inpakt, Musée Nicephore Niepce, Fotohaus Bordeaux, Domaine d’Abbadia)
Un souvenir de l’ENS Louis-Lumière à partager ?
La remarque de Françoise Denoyelle (et son enseignement !) : « il ne suffit pas de percer, il faut durer ». Effectivement, la photographie documentaire est un marathon, parfois âpre, mais aussi passionnant, une manière d’être au monde, en prise avec le réel. La période actuelle est complexe, notre écosystème de travail est concurrentiel, voire ultra-libéral, beaucoup de photographes sont sur le carreau. D’un pont de vue créatif, c’est aussi un seuil intéressant, animé de forts enjeux de société ; les écritures photographiques s’enrichissent d’autres pratiques, les champs de création se décloisonnent ; cela ouvre d’autres perspectives, plus plastiques et sensibles
Retrouvez ci-dessous un des cliché du photo-reportage.
Crédits photo : Hélène David
