La représentation de l’ennui au cinéma


Date : 2014
Auteur : NOBECOURT François
Directeur(s) de mémoire : John Lvoff & Antoine Gaudin

Cinéma

Résumé : Le lien entre l’être humain seul et singulier et le monde est exploré aujourd’hui dans un registre de cinéma qu’on pourrait appeler « cinéma de l’ennui ». Ces films expriment tous dans une certaine mesure un rapport complexe au monde, une inévidence dans l’être-au-monde des personnages. De plus en plus répandue, cette tendance du cinéma possède désormais ses propres codes narratifs et esthétiques. C’est notamment à travers les films issus des œuvres des nord-américains Terrence Malick, Sofia Coppola, Gus Van Sant ou Harmony Karine que ce« cinéma de l’ennui », issu de la modernité cinématographique, a évolué au rang de cinéma grand public.

Que nous disent ces films et leurs personnages de l’intériorité et du corps de l’individu en proie à l’ennui ? Comment représenter au cinéma la rupture entre l’individu et le monde à travers la mise en scène de l’être au monde ? Comment représenter le sentiment d’ennui, le détachement du réel, en filmant les personnages dans leur rapport à l’espace et au temps ? Telles sont les questions que pose ce « cinéma de l’ennui », telles sont les problématiques que nous allons tenter d’explorer.

Afin de répondre à ces questions, j’ai choisi de restreindre mon champ d’étude à trois films dans lesquels le thème de l’ennui me paraît central :
La Vie de Jésus, de Bruno Dumont, 1997,
Last Days, de Gus Van Sant, 2005,
Attenberg, d’Athina Rachel Tsangari, 2010.

Mots-clés : cinéma, ennui, esthétique, lenteur, contemplation, vide, vacuité, individu, perception

Abstract: The bond between the individual human being and the world is a theme currently explored in a type of cinema that could be called « cinema of boredom ». This films all express a complexe relationship to the world, a lack of fluidity in the being of characters. More and more widespread, this trend now has its own narrative and aesthetic codes. lt is in particular through
the filmographies of north-american directors Terrence Malick, Sofia Coppola, Gus Van Sant, or
Harmony Korine, that this « cinema of boredom », coming from cinematographic modernity, has evolved to the rank of mass cinema.

What do these films and their characters tell us about the interiority and the body of the individual who is subject to boredom ? How can cinema represent the breach between the individual and the world through the mise-en-scène of the being ? How can boredom and detachment be represented by filming the characters in regards to their relation to space ? These are the questions that the « cinema of boredom » asks, these are the questions we will try to answer.

I have chose three films to explore this theme :

La Vie de Jésus, de Bruno Dumont, 1997,
Last Days, de Gus Van Sant, 2005,
Attenberg, d’Athina Rachel Tsangari, 2010.

Keywords: cinema, boredom, aesthetic, slowness, contemplation, void, vacuity, individual, perception

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