Le portrait réinventé. De la mimesis à l’empreinte, quand la contrainte réinvente le genre


Date : 2019
Auteur : PAULET Juliette
Directeur(s) de mémoire : Nadège Abadie

Photographie

Résumé : Ma thématique de recherche part d’un questionnement sur le portrait. La vision de soi dans le miroir, le visage, le regard, appelle, et fait face. Ce visage capté par le portrait nous fascine car il nous renvoie à nous-même. La surabondance d’images, de visages et l’impossibilité de photographier certains visages amènent parfois les photographes à réinventer le portrait. Parfois, dans la contrainte, l’artiste est amené à devoir cacher le visage, à se trouver dans l’impossibilité de montrer. Il arrive également qu’il ait un désir de montrer d’une autre manière, d’évoquer l’autre par d’autres techniques. Ces usages proposent un nouveau regard sur le portrait. Ces recherches se construisent avec la réalisation d’un atelier de portrait photographique en Centre Éducatif Fermé pour mineur. Dès le départ, la contrainte est annoncée, si les photographies comportent des visages reconnaissables, elles ne peuvent être montrées. À partir de cet atelier et des recherches nous tentons de découvrir cet autre portrait. Ainsi, le portrait ne deviendrait-il pas un nouveau genre, dénué de codes, où plus aucune limite ne perdure. L’artiste parviendrait à représenter l’autre sous toutes ses formes. Le sujet de notre recherche consiste alors à comprendre cet autre portrait en photographie, entre la présence et l’empreinte. Le visage n’est plus central, la représentation n’est pas nécessaire, seule la trace demeure. L’image est permise par la rencontre, mais la finalité n’est plus de marquer cette rencontre par un visage. Le portrait photographique est-il possible sans visage ? Que serait alors ce nouveau portrait ?

Mots-clés : Portrait, photographie, visage, mimesis, sans visage, anti-portrait, représentation, miroir, exactitude, contrainte, image, copie, ressemblance, portrait non identifiable.

Abstract: The theme of my research starts by a questioning of the portrait. Self-vision in the mirror, the face, looking, calling and facing. This face captured by the portrait fascinates us because it sends us back to ourselves. The overabundance of images, of faces, and the impossibility of photographing certain faces sometimes leads to photographers reinventing the portrait. At times, under constraint, the artist has to hide the face of his subject, he is forbidden to show it. He may also want to show it in a different way, to evoke “the other” by other techniques. These different practices offer a new look at the portrait. The research is carried out by setting up a photographic portrait workshop in a closed educational center for minors. From the beginning, there is a major contraint, if the photographs include recognizable faces, they can not be shown. From this workshop and the associated research we attempt to discover this “other” portraiture. Thus, the portrait would become a new genre, devoid of codes, where no more limits remain. The artist would be able to represent “the other” in all its forms. The subject of our research therefore consists in understanding this other portrait in photography, between presence and absence. The face is no longer central, the representation is no necessary, only the trace remains. The image is allowed by the encounter, but the purpose is no longer to mark this encounter by a face. Is the photographic portrait possible without face ? What would this new portrait be ?

Keywords: Portrait, photography, face, without face, representation, mirror, exactness, image, copy, similarity, unidentifiable portrait.

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