Les dispositifs


N° 4 (septembre 2007) : Les dispositifs

Sous la direction de Jacques Arlandis


Editorial

A l’initiative de l’ENS Louis-Lumière, sur une idée de thème formulée par Gérard Leblanc, nous avons avec l’Université de Marne La Vallée organisé un séminaire international sur le thème du « dispositif » en Juin 2006. Nous avons souhaité en publier les actes de façon quasi exhaustive.
Dans la politique éditoriale des « Cahier Louis-Lumière » cela constitue notre premier numéro double.

Si je devais me risquer à rendre compte de la richesse de son contenu, je dirais que c’est un travail sur « les dispositifs » vus sous le prisme de
« l’entre deux »:
Entre espace public et espace privé,
Entre anachronique et avant-garde,
Entre 2D et 3D, la bientôt fameuse 2,5D
Entre l’acteur et le système,
Entre l’espace visité et la perception du visiteur…

Un champ sémantique aussi large laisse augurer la multiplicité, la diversité et la complémentarité des analyses et des recherches qui sont présentées dans ce numéro. C’est en soi, un dispositif éditorial particulier. Mais n’anticipons pas sur le parcours et la lecture qui en sera faite.

En signant une dernière fois en tant que directeur de la publication cet édito, je ne peux qu’encourager les équipes qui produisent, réalisent et diffusent le Cahier Louis-Lumière à poursuivre dans la voie que nous avons ouverte il y a trois ans en créant cette revue comme un point focal de l’édition de textes multidisciplinaires dans le champ de l’image et du son.

Longue vie au Cahier Louis-Lumière.

Jacques Arlandis – Directeur (2002 – 2007)

 

Introduction

Le dispositif étant déterminant et central pour toute pratique autour de l’image qu’elle soit photographique, sonore ou cinématographique, nous avons voulu pour ce colloque une configuration spécifique d’ouverture sur ce sujet, certes en confrontant les points de vue et les travaux, mais aussi en offrant la possibilité d’explorer certains dispositifs installés autour des lieux de conférence.

C’est ainsi que, durant ces deux jours de colloque, certains chercheurs / concepteurs ont pu offrir leur dispositif à l’expérimentation de l’assistance.

L’exploration individuelle ouvre vers l’identification des différents degrés de « liberté » d’action du spectateur, acteur ou lecteur, suivant les situations. Le spectateur / acteur est invité à se positionner dans l’espace, dans des espaces d’interpellation ou d’interaction, initiés par le son, l’image mobile, l’image cathodique, l’image photographique.

Dans le cadre de cet espace expérimental qui a été proposé, chacun a été confronté à sa prédisposition, à sa position, à sa disposition et a pu apprécier la qualité de la relation que chaque dispositif propose.

Ces situations diverses, hybrides, évolutives ont aussi permis à chacun d’éprouver les mutations propres à l’intention de recherche de chaque dispositif. L’expérience physique a le mérite d’interpeller chaque expérimentateur sur sa démarche d’appropriation spatiale, visuelle, auditive ; il se trouve là dans un espace de négociation qui, à travers le concept, interpelle tant l’art que la technologie.

Offrir un moment d’exploration individuelle d’une réalisation qui a fait l’objet d’une communication nous a semblé faire partie intégrante du projet de ce colloque. C’est une initiative qui illustre bien, outre la recherche fondamentale, notre positionnement à la croisée de l’art et de la technologie, notre volonté de développer et d’accueillir aussi des pratiques de recherche associées à la création.

Fréderique Mathieu
Chargée de mission recherche et concours – ENS Louis-Lumière

Présentation

Soutenu par leurs directions respectives (Jacques Arlandis pour l’Ecole nationale supérieure Louis-Lumière, la Présidence, le Conseil Scientifique et le laboratoire LISAA pour l’Université de Marne-la-Vallée), le colloque « Les dispositifs » est d’abord le résultat d’une synergie entre des enseignants chercheurs de ces deux institutions. Il eut des prolongements à la Ferme du Buisson et sur France Culture.

Le colloque s’est délibérément ouvert, sans exclusion ni exclusive, à tous les points de vue argumentés qui élaborent actuellement, tant des hypothèses de recherche que des expérimentations, et souvent les deux ensemble, sur la question des dispositifs. On ne s’étonnera pas dans ces conditions de relever des contradictions, comme d’ailleurs de nombreux points de convergence, dans les textes réunis ici. Si elles n’étaient pas systématiquement recherchées, nous ne voulions pas non plus les évacuer car elles font partie du paysage actuel. Elles ne peuvent à notre avis qu’inciter le lecteur à tracer son propre cheminement analytique, théorique et pratique.

Il ne s’agissait évidemment pas de se borner à des descriptions de dispositifs, aussi documentées fussent-elles. Il s’agissait aussi et surtout de s’interroger sur les enjeux des transformations technologiques. On en aura ici la confirmation, l’histoire des technologies n’est pas plus linéaire qu’une autre et les technologies les plus récentes n’abolissent pas des questions posées bien avant leur apparition. L’histoire a un rôle de mise en perspective de tous les dispositifs et débouche également sur des approches transversales où plusieurs dispositifs, anciens ou nouveaux, sont confrontés différemment aux mêmes problèmes.

Sans négliger les questions théoriques fondamentales en dehors desquelles la recherche appliquée ne serait que la défense et l’illustration des modes d’emploi proposés par l’industrie des dernières technologies apparues sur le marché, le colloque a accordé une large place à des dispositifs expérimentaux souvent assortis des réflexions et hypothèses de leurs concepteurs et conceptrices.

Nous ne visions pas à l’exhaustivité mais au repérage et à la discussion des questions à l’œuvre aujourd’hui autour des dispositifs. D’autres colloques suivront.

Gérard Leblanc (Ecole nationale supérieure Louis-Lumière), Sylvie Thouard (Université de Marne-la-Vallée).

Merci à Geneviève Jacquinot-Delaunay (professeur, Université Paris 8) qui a bien voulu accepter de modérer une demi-journée du colloque

Merci à Frédérique Mathieu, chargée de mission recherche (ENS Louis-Lumière) pour la coordination de ce colloque, à Pascal Martin, Maître de conférence (ENS Louis-Lumière) pour son rôle actif dans la mise en place des installations, ainsi qu’à Béatrice de Pastre enseignante à l’Université de Marne-la-Vallée, au Service Audiovisuel et au CIO (UMLV) età Alain Aubert, Maître des conférences (ENS Louis-Lumière), pour ses relectures attentives.

Sommaire

Les dispositifs classiques en questions

  • Guido Kirsten (Université de Berlin) : Genèse d’un concept et ses avatars. La naissance de la théorie du dispositif cinématographique.
  • Livio Boni et David Faroult (Université Paris 3) : Le dispositif-cinéma entre dérèglement burlesque et contre- courant avant-gardiste.
  • Claude Bailblé (Université Paris 8) : En relief, l’image et le son.
  • François Bonnet et Gérard Pelé (ENS Louis-Lumière) : Des sons comme des images.

 

Autour des dispositifs interactifs

  • Monique Maza (Université Jean Monnet) : L’interactivité en images : les images sensitives.
  • Marc Plas (concepteur-réalisateur) : Autres lieux, espacements.
  • Sophie Lavaud-Forest (Université Paris 1) : Corps réels et corps virtuels dans les dispositifs interactifs.
  • Carole Lypsic (Université Paris 8) : 3 Espaces à Louis-Lumière, l’émergence d’un dispositif.

 

Anciens dispositifs et dispositifs émergents

  • Andre Gaudreault (Université de Montréal) et Nicolas Dulac (Université de Montréal et Université Paris 3) : Entre jouets optiques et internet : variations dans la consommation.
  • Sylvie Thouard (Université Marne-la-Vallée) :Dispositifs semi-publics.
  • Jeremy Hamers (Université de Liège) : Videogramme einer Revolution : le dispositif farockien retourné.
  • Kristian Feigelson (Université Paris 3) : Le labyrinthe : un dispositif d’expérimentation sensible (1939-2009).

 

Les nouveaux dispositifs en situation

  • Giusy Pisano (Université Lille 3) : l’Art trompeur.
  • Pierre Barboza (Université Paris 13) : L’expérience dédoublée de l’image interactive
  • Luc Dall’armellina (Unversité Paris 13) : Un nouveau dispositif pour le film ?
  • Catherine Guéneau (Université Paris 3) : De la manipulation techno-ludique des images.
  • Gérard Leblanc (ENS Louis-Lumière) : Les dispositifs en perspective.

 

Les photos de couverture du cahier 4 sont extraites d’un dispositif de « projection physique et imaginaire » présenté à l’ocassion du colloque. Ce dispositif était constitué « d’images fixes et flottantes projetées sur un support liquide dans un espace intimiste ».
Ce travail photographique a été réalisé par Julier Pradier (ENS Louis-Lumière, 2006) dans le cadre de son Mémoire de Fin d’Etudes. Il a été encadré par Claire Bras, enseignante à l’Ecole.

Cahier Louis-Lumière
Revue annuelle N°4 – Printemps 2007

Directeur de publication : Jacques Arlandis, Directeur de l’ENS Louis-Lumière (2002-2007)
Comité éditorial (N°4 – Printemps 2007) : Gérard Leblanc, Sylvie Thouard
Secretariat de rédaction et corrections : Alain Aubert
Graphisme, maquette : Florence Lissarrague

Illustrations reproduites avec l’aimable autorisation des ayant-droits. Copyright : chaque auteur pour sa contribution.L’ENS Louis-Lumière pour l’ensemble.

Auteurs

Claude Bailblé est enseignant-chercheur et maître de conférences au département cinéma de l’Université de Paris VIII à St Denis. Il intervient dans quelques écoles professionnelles, dont l’ENS Louis-Lumière. Titulaire d’un doctorat en Sciences de l’Art, il mène une recherche sur les sciences perceptives et cognitives appliquées à la mise en scène.

Pierre Barboza est maître de conférences à l’UFR des Sciences de la communication de l’université de Paris 13 où il est responsable du Master de Design d’interface. Membre du LabSic (MSH Paris Nord) et du Comité scientifique du musée Nicéphore Niepce (Châlon-sur-Saône), ses domaines de recherche portent sur les images et la photographie numérique, le design d’interface et l’esthétique de l’interactivité. Il a publié La Parenthèse indicielle dans l’histoire de images (L’Harmattan, 1994), les Les Nouvelles images (Somogy, 1996) et avec Jean Louis Weissberg il a codirigé l’édition de L’Image actée : scénarisation numérique (L’Harmattan, 2006).

Livio Boni, philosophe et docteur en psychopathologie et psychanalyse à l’Université de Paris VII, rattaché à l’équipe « Psychanalyse et pratiques sociales » de cette même université, est l’auteur de plusieurs articles concernant le freudisme, parus dans des revues françaises et italiennes (Rivista di Psicoanalisi, Psiche, Essaim, Cliniques méditerranéennes, Failles, La Rose de Personne).

François Bonnet, ancien élève de l’ENS Louis Lumière, Doctorant en Esthétique à l’Université de Paris 1, Collaborateur régulier aux activités de productions électroacoustiques de l’INA-GRM. Article sur Abraham Moles en préparation pour Les cahiers Arts et Sciences de l’art n° 4, à paraître en 2007.

Auteur-designer de dispositifs numériques, Luc Dall’armellina est docteur en sciences de l’information & de la communication. Il est chercheur associé au LabSic de Paris13 / MSH Paris Nord. Il enseigne le design hypermedia à l’Ecole des Beaux-Arts de Valence depuis 1999 et il intervient dans plusieurs formations art & design en France. Son travail passe par les dimensions d’enseignement, de recherche et de création qui cherchent à trouver des formes acceptables dans les lieux mêmes où l’on est nécessairement tout à la fois idiot et savant. Il se nourrit des expérimentations de la littérature ˆ contraintes, de la pratique du design d’interfaces et de l’e-poèsie.

David Faroult est réalisateur et enseignant-chercheur en cinéma à Paris III Sorbonne-Nouvelle. Ancien élève de la fémis (département réalisation, 12ème promotion), il est également co-auteur avec Gérard Leblanc du livre Mai 68 ou le cine?ma en suspens, Syllepses, Paris, 1998 ; et co-auteur avec Nicole Brenez et Michael Temple de l’ouvrage Jean-Luc Godard Documents, Centre Pompidou, Paris, 2006.

Kristian Feigelson, maître de conférence habilité à diriger des recherches (IRCAV/Paris III) est sociologue associé au Cesta/EHESS. A dirigé la publication de deux numéros de la revue Théorème 7, Cinéma hongrois : le temps et l’histoire, PSN 2003 et Théorème 8, Caméra politique : cinéma et stalinisme, PSN 2005. Cet article Le Labyrinthe, un dispositif d’expérimentation sensible relève d’une recherche inscrite dans le cadre du groupe Théâtre de la mémoire à Paris III.

André Gaudreault (1952) est professeur titulaire au Département d’histoire de l’art et d’études cinématographiques de l’Université de Montréal, où il est responsable du GRAFICS (Groupe de recherche sur l’avènement et la formation des institutions cinématographique et scénique). Professeur invité de plusieurs universités (São Paulo, Paris III – Sorbonne Nouvelle, Bologna, Paris I – Panthéon-Sorbonne, Buenos Aires et École Normale Supérieure – Paris), il a publié des ouvrages de narratologie filmique et/ou sur le cinéma des premiers temps, dont Du littéraire au filmique. Système du récit (édition revue et augmentée, 1999), Le Récit cinématographique (1991 – avec F. Jost), Pathé 1900. Fragments d’une filmographie analytique du cinéma des premiers temps (1993), Au pays des ennemis du cinéma (1996 – avec G. Lacasse et J.-P. Sirois-Trahan) et Cinema delle origini » (2004). Il est aussi directeur de la revue savante Cinémas. Ouvrage à paraître en 2007 aux Éditions du CNRS : Au seuil de l’histoire du cinéma. La cinématographie-attraction.

Catherine Guéneau est doctorante à l’université Paris III Sorbonne Nouvelle (études cinématographiques et audiovisuelles). Elle a mené une recherche à L’ENST dans le cadre du réseau RIAM (Recherche et innovation en audiovisuel et multimédia) sur la question du dispositif cinéma face au numérique, avec pour enjeu principal la création de nouvelles perspectives en matière de pratique cinématographique. Sa thèse vise à analyser les notions d’interactivité et d’interactions au cinéma. Elle a également co-réalisé (avec Gérard Leblanc) plusieurs films documentaires (En amour, 2001, Premiers mois, 2005, Gestes d’art, 2006).

Jeremy Hamers est assistant attaché au Service Cinéma et Vidéo documentaires de l’Université de Liège (Faculté de Philosophie et Lettres, Département des Arts et Sciences de la Communication). Il travaille actuellement à la réalisation d’une thèse de doctorat sur le Nouveau Cinéma Allemand, et plus particulièrement sur la question de la représentation documentaire au moment de la crise terroriste des années soixante-dix. En 2003, ses recherches sur les films documentaires de l’Ecole de Stuttgart sont récompensées par le prix bisannuel de la Fondation Jean Gol. Jeremy Hamers est également réalisateur. En 2003 il se voit décerné le Prix Kieslowski Europe 2003 pour son scénario de court-métrage « DEHORS ». Son dernier documentaire « A VERDADE DO GATO » (2006) lui a valu la reconnaissance internationale dans plusieurs festivals du monde entier. »

Guido Kirsten est chercheur en théorie de cinéma à la Freie Universitat de Berlin. Ayant écrit son mémoire sur la genèse de la théorie du dispositif cinématographique en interrogeant ses bases épistémologiques, son actuel projet de thèse doctorale met en relation la pluralité des usages du dispositif cinéma avec différentes conceptions du réalisme filmique.

Sophie Lavaud-Forest est artiste, enseignante et chercheure. Elle vient d’obtenir sa thèse en Art et Sciences de l’Art à l’université Paris 1. Elle s’intéresse depuis 1994 au potentiel esthétique, communicationnel et pédagogique de la Réalité Virtuelle et aux relations entre les arts, les sciences et les technologies. A enseigné la communication et la scénarisation multimédia interactive à l’université de Franche-Comté. A été lauréate de la Villa Media en 2003 et en résidence au Cube d’Issy-les Moulineaux en 2004. Expose en France, à l’étranger et dans le cyberespace : http://www.art-outsiders.com

Gérard Leblanc est professeur des Universités à l’Ecole Nationale Supérieure Louis-Lumière. Il a publié quatorze livres, parmi lesquels Quand l’entreprise fait son cinéma (Presses universitaires de Vincennes-Cinéthique, Paris, 1983), Le double scénario chez Fritz Lang (co-Brigitte Devismes, Armand Colin, Paris, 1991), Scénarios du réel (L’Harmattan, Paris, 1997), L’EntreVues (co-Jean-Daniel Pollet, Editions de l’œil, Montreuil, 1998), Trajectoires (Editions de l’œil, Montreuil, 2001). Président de l’association Médias, création, recherche (créée en 2004 www.mediascreationrecherche.com ), il a co-réalisé plusieurs films dans ce cadre (avec Catherine Guéneau) : En amour (2001), Premiers mois (2005), Gestes d’art (2006).

Après avoir travaillé et publié dans le champ de l’Education, de la formation et du coaching, Carole Lipsyc s’est tournée vers la littérature. Elle explore d’abord l’écriture pour l’audiovisuel et le théâtre (Dépendance,1999, Passagères, 2000). En concevant un magazine de feuilletons littéraires pour Internet (Boboz), elle commence en 1999 ses travaux sur l’écriture hypermédia et ses enjeux socio-artistiques. Sa démarche de création, recherche et développement se réalise toujours en prise avec le public au travers d’ateliers et d’événements (Printemps de la Démocratie 2005, Cité des Sciences 2007). Depuis 2001, elle développe Le Récit des 3 Espaces, premier Récit Variable, et son métamodèle (lancement officiel de la plate-forme électronique interactive 27 mars 2007).

Monique Maza est Maître de Conférences en Arts Plastiques et Multimédias et coresponsable d’un Séminaire Transversal ede Recherche (Arts Plastiques, Littérature et Musique) « Arts et écritures numériques » aux côtés d’Alexandra Saemmer et de Laurent Pottier (CIEREC). Auteur d’un ouvrage sur les installations multimédias, « Installations vidéo, « Oeuvres d’art » ? » paru chez l’Harmattan, d’oeuvres multimédias et d’une série de dossiers sur le cinéma, édités par l’ACRIRA, L’Université Lumière Lyon 2 et la Région Rhône-Alpes, Monique Maza est actuellement Directrice du Département d’Arts Plastiques de L’Université Jean Monnet.

Gérard Pelé, Maître de Conférences à l’ENS Louis Lumière, Chercheur à l’IDEAT (UMR 8153, Paris 1). Ouvrages : Le festin de l’ange, Paris, Éditions L’Harmattan, 1999 ; Art, informatique et mimétisme, Paris, Éditions L’Harmattan, 2002 ; Inesthétiques musicales au XXe siècle, Paris, Éditions L’Harmattan, 2007.

Marc Plas vit à Paris. Il a fait des études de lettres (Montpellier III, Paris IV) et d’Histoire de l’art (EHESS) . Il pratique la photographie, le cinéma et la vidéo depuis 1979. Les vidéos qu’il réalise sont montrées dans divers contextes (arts contemporains,musique électronique, cinéma, théâtre, danse). Il a développé un concept : le hard watching, lié à un usage intensif des perturbations électroniques. Il s’intéresse tout particulièrement à la fragilité des supports d’images contemporains. En 2005, il a réalisé, en collaboration avec Mitsuaki Matsumoto, un long métrage, L’Intervalle. Depuis 2003, ils collaborent régulièrement pour des performances et des installations sonores.

Sylvie Thouard
Maître de conférences à l’Université de Marne-la-Vallée, responsable de la Licence Etudes cinématographiques et audiovisuelles, chercheur au laboratoire Littératures, Savoir et Arts (LISAA). Directrice de publication de La Revue Documentaires. Auteur de Documentaires américains contemporains, l’Harmattan, Champs Visuels, 2001, elle intervient et publie sur les cultural studies, voix et documentaires, et la notion de semi public (MediaMorphoses N°18, Center for Social media de l’American University, Washington DC).